Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Textes Libres


  Vidéos:

Thomas SAnkara (Burkina Faso)
l'homme intègre

Hugo Shavez
(discours Copenhague déc 2009)

Keny Arkana : un autre monde est possible
reportage altermondialiste

"The Take" (Argentine) ou comment les ouvriers
se sont accaparés de plus de 200 usines

Paradis fiscaux, la grande évasion
Un film de Frédéric Brunnquell
Diffusion sur France 2 dans Infrarouge.


Voyage :
La vérité, c’est qu’on ne sait nommer
ce qui nous pousse.
Lorsque le désir résiste
aux premières atteintes du bon sens,
on lui cherche des raisons.
Et on en trouve qui ne valent rien…
Extrait de Nicolas Bouvier dans l’Usage du Monde


Citation :
L'Afrique sans la France,
c'est comme une voiture sans chauffeur
La France sans l'Afrique,
c'est une voiture sans carburant
Omar Bongo


Pétition :
"Justice pour Thomas Sankara,
Justice pour l'Afrique"






29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 11:25



La route franchit le col de Chabli à quelque trois mille mètres d’altitude avant de redescendre vers la ville de Tabriz, étendue dans un berceau de peupliers, de terre fauve et de vent. L’hiver y est rude comme ses habitants. Les gens âgés ne le sont pas, les jeunes font ce qu’ils peuvent pour être élégants et les femmes tiennent leur voile noir entre leurs dents pour cacher leur menton. Le bazar est un des plus grands et des plus vieux du pays mais on n’y trouve aucun charme. On y vend plus d’outils, de ferrailles et de vieilles nippes que de fines œuvres d’art qui pourtant embellissent tout l’Iran. La ville n’est ni persane, ni turque, ni russe mais elle est un peu tout ça en même temps. Son dialecte turc azéri est difficilement compris à Istanbul et Téhéran mais se parle jusqu’au Turkestan chinois.

La soupe de l’hôtel avalée, je m’étends sur ma palliasse et me retrouve, grâce à mon livre, dans les salons de Paris du XVIIIème siècle de Balzac. On s’échappe comme on peut. Dehors, il pleuvait aujourd’hui, il pleuvra demain. Je m’ennuie. J’ai envie de cette innocence amoureuse que décrit Balzac, moins dans ma tête et plus dans ma vie... Rentrer sur un coup de tête... À travers la fumée du narguilé, sur les coussins de notre chambre, avec Daoud, nous projetons de partir d’ici sans pour autant être enthousiastes quant à une destination quelconque. Mais, caché depuis longtemps dans les revers de notre esprit, réapparaît le Lycian way. Un parcours pédestre, découvert sur le Net lors de la préparation du voyage, qui longe la côte turque méditerranéenne. Prévu dans la boucle européenne de nos premiers projets, il a été substitué par notre départ en Inde. Déjà le soleil et la mer se dessinent en sourires sur nos lèvres et nous emmènent loin de ces quatre murs et de la grisaille environnante. Nature, montagne et cheap décision ! Un peu d’air pur et de nuits sous les étoiles nous feront le plus grand bien.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires