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Thomas SAnkara (Burkina Faso)
l'homme intègre

Hugo Shavez
(discours Copenhague déc 2009)

Keny Arkana : un autre monde est possible
reportage altermondialiste

"The Take" (Argentine) ou comment les ouvriers
se sont accaparés de plus de 200 usines

Paradis fiscaux, la grande évasion
Un film de Frédéric Brunnquell
Diffusion sur France 2 dans Infrarouge.


Voyage :
La vérité, c’est qu’on ne sait nommer
ce qui nous pousse.
Lorsque le désir résiste
aux premières atteintes du bon sens,
on lui cherche des raisons.
Et on en trouve qui ne valent rien…
Extrait de Nicolas Bouvier dans l’Usage du Monde


Citation :
L'Afrique sans la France,
c'est comme une voiture sans chauffeur
La France sans l'Afrique,
c'est une voiture sans carburant
Omar Bongo


Pétition :
"Justice pour Thomas Sankara,
Justice pour l'Afrique"






19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 13:37
 
Ce livre m’a inspiré des dizaines d’idées en plus de celles encore plus nombreuses qui sont exprimées et pas toujours expliquées dans ce livre mais je dois avouer qu’il y a un certain nombre de passages qui ne m’ont pas été particulièrement accessibles ou clairs. Pourtant, pour l’auteur, tout ceci est d’une logique !

 

Comme le titre l’indique, la mondialisation implique des changements de toutes natures qui coûtent à une majorité de la population. Mais quelle mondialisation, quels changements et quels sont ceux pour qui cela profite ?

 

Pour Zygmunt Bauman, il y a une élite minoritaire symbolisée dans son livre comme celui qui « voyage », qui est « libre » et il y a le reste de la population enfermé dans sa « localité », exclus, angoissé par le changement, le chômage et l’incompréhension. Malgré que « le rapport direct entre mondialisation et pauvreté est difficile à déchiffrer », il donnent quelques indices, quelques pistes à suivre.

 

D’abord que les états ne peuvent plus rassurer la population, garantir le contrôle car eux-mêmes n’ont pas les moyens de lutter contre le marché. « Aucun état n’est en mesure de résister à quelques jours de spéculation des marchés « « les transactions financières purement spéculatives sont équivalentes aux réserves réelles de l’ensemble des banques nationales »

L’état nation est une localité impuissante devant le pouvoir de l’économie qui est par nature insaisissable.

 

A l’échelle de la localité, l’entreprise se doit d’assumer les conséquences de ses agissements qu’ils soient de nature sociales ou environnementales. Mais lorsque les propriétaires n’appartiennent pas à la localité, mais sont des actionnaires dispersés et changeants, à qui revient la responsabilité. Comment l’état, les pouvoirs publics ou les syndicats peuvent-ils intervenir ? « La totale mobilité des capitaux permet aux investisseurs de n’avoir aucune obligation et aucune responsabilité ».

 

A défaut de contredire le marché, l’état doit tout faire pour attirer les investisseurs qui créeront l’emploi et la richesse même s’il faut se plier à leurs exigences. Pour cela, il est nécessaire de garantir la sécurité, la stabilité politique, la flexibilité des lois, la précarité des emplois. « Il ne reste plus aux états de faire régner l’ordre et la sécurité » « Ouvrir largement les portes et abandonner toutes idées de politiques économiques autonomes, telle est la première condition à laquelle on se soumet humblement, pour obtenir une aide financière des banques mondiales et des fonds monétaires »

 

Finalement, pour arriver à ce petit développement, je ne sais pas comment j’ai fait. Je crois que c’est cela que j’ai compris ou que j’avais envie de comprendre. Mais Zygmunt Bauman n’en reste pas là, il philosophe entre syndrome Brasilis ; Panopticon ; Synopticun.  Puis conclut en soulignant qu’une vie réussie se limite à la « consommation de sensations de liberté», à  l’opposé des exclus condamnés à rester dans leur localité et des nouveaux milieux carcéraux (qui poussent comme des champignons) où l’être est confiné dans une immobilité totale.


zigmunt
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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 21:13
les nouveaux chiens de garde

Dans ce livre, Serge Halimi reprend et analyse certaines informations diffusées par les médias depuis un certain nombres d’années. Il en tire des observations, des conclusions. Il nous rappelle les relations étroites qui existent entre les journalistes et les décideurs politiques et économiques. La possession par des actionnaires des principaux médias et leur inévitable influence. Enfin, il explique que les auteurs, les journalistes et les intellectuels les plus médiatisés ne sont pas forcément les plus intéressants, les plus critiques ou les plus constructifs car ils appartiennent tous au monde restreint de l’oligarchie. Cette petite communauté fait en sorte de s’auto médiatisé par un système de renvoie d’ascenseurs. D’après lui, ces connivences qui existent dans le haut monde journalistique engendre une forme « de pensée unique ».

 

Serge Halimi  nous parle de Libération, du Nouvel Obs, du Monde, de l’Express… de Joffrin, Giesbert, Tesson, Daniel, Ockrent, PPDA, Chazal, Chabot, Ferrari, Pujadas, les Duhamel, BHL, Minc, Attali, Durand, Elkabbach… pour ne pas les nommer.

 

 

Quelques citations :

« Ce livre repose sur l’enregistrement méthodique d’informations hautement périssables et volatiles radiophoniques ou télévisuelles, les paroles volent et les propos des quotidiens sont pas définition éphémères. Ce travail d’archiviste à pour effet de ruiner un des support invisible de la pratique journalistique : l’amnésie, qui n’est pas moins grande chez les journalistes que chez les lecteurs »

 

« Pourquoi les détenteurs des revenus du capital n’acceptent-ils pas de rogner sur leurs rentes, toutes les études prouvent qu’elles ont fortement augmentées depuis 15 ans »

 

« On nous dit que plus de profits, c’est plus d’investissements et plus d’emplois alors que dès qu’une entreprise annonce un plan de licenciement, sa cote flambe »

 

 

Ce à quoi ce livre m’a fait penser :

 

Les informations sont travaillées de façon à déplaire le moins possible aux actionnaires qui les possèdent. Certaines sont étouffées et surtout on laisse largement la place aux faits divers plutôt que de développer celles qui ont une véritable importance.

 

Les médias appartiennent à des sociétés privées, ils sont gérés comme toutes les entreprises : au rendement, à l’audimat, et ne jouent plus leur rôle premier d’informer de façon indépendante, apolitique et impartiale.

 

Les directeur de ces médias, mais aussi les principaux journalistes ou présentateurs appartiennent dorénavant au monde des riches. Ils ne côtoient plus que des gens riches ce qui modifie leur façon de voir les choses.

 

Avant et pendant les élections de 2002, l’insécurité fut médiatisée de façon plus importante alors que le ministère de la défense ne constatait pour la même période pas plus de crimes ou délits. Dans un autre livre (Zygmunt Bauman, le coût humain de la mondialisation), j’ai pu saisir une partie des causes et effets de cette situation.

 

La pensée unique c’est, pour moi, que tous les médias, les politiques, les intellectuels nous disent que la France ne peut plus garder ses acquis sociaux sans s’effondrer. Qu’il faut réformer d’urgence…

 

On nous dit :

 

-         L’idéologie capitaliste libéral est le présent et l’avenir.

-         la France doit rattraper son retard : libérer ses marchés de toutes régulations, se privatiser, contrôler son endettement, reformer ses systèmes de santé, d’éducation et de retraite.

-         Comment lutter contre des pays comme en Asie, qui n’ont pas de sécurité sociale, de retraite… autrement dit les pieds légers pour courir alors que la France traîne ses syndicats, ses chômeurs, ses trente cinq heures et descend dans la rue à la moindre occasion.

-         Les Français ont voté Non au Référendum sur la Constitution parce qu’ils ne veulent pas changer, se moderniser mais préfèrent couler avec le bateau !

-         Il faut accepter la précarité des emplois, le monde bouge ! Pas vous ?

-         Que Bruxelles demande, que l’Europe demande…

 

Toutes ces pensées non fondées font réellement leur chemin.

 

Pourtant il suffirait de :

 

-         Empêcher la fuites des sièges sociaux des entreprises dans les paradis fiscaux où elles ne paient pas d’impôts.

-         Réduire les profits faramineux des rentes de capitaux et augmenter les salaires si on souhaite relancer la « consommation ».

-         Promouvoir des institutions internationales capable de créer et de faire respecter des lois économiques et financières afin de réduire les coûts humains et environnementaux de la mondialisation du marché.

 

Mais la chose est apparemment impossible. Nous allons continuer d’abolir deux cent ans de combat contre le pouvoir qui nous avaient permis de prétendre à ces quelques droits.

On va continuer aussi de nous mettre à dos les uns les autres, les cheminots, les immigrés, les chômeurs, les jeunes fainéants, les retraités !

 

La France reste une des plus grande puissance du monde. Des milliards d’Euros sont brassés chaque jours. Et on ne pourrait pas, en cotisant, conserver notre sécurité social. On nous prends vraiment pour des cons ! que nous sommes d’ailleurs. Ceux qui nous dirigent, ceux qui magouillent, ceux qui se targuent de contourner les lois, ceux là devront un jour s’expliquer !

 


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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 17:25

 



La banque mondiale et le FMI sont des institutions publiques mondiales. Elles sont nées à la suite de la Seconde Guerre Mondiale à la conférence de Bretton Woods pour reconstruire l’Europe et assurer la stabilité économique du monde. (empêcher ainsi de grandes dépressions telles 1928) C'est à dire qu'elles peuvent prêter de l'argent à un pays en difficulté (en temps de crises, de récession ou de catastrophes naturelles), et promouvoir le développement. Ces aides sont sous forme de prêts avec intérêts et sous certaines conditions. Ce sont ces conditions qui feront l'objet de critiques tout au long de ce livre.


Dans l’ensemble ces institutions, Front Monétaire International (FMI), Banque Mondiale, Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et d'autres encore, ont permis d'élever la croissance mondiale, le niveau de vie des habitants, de faire avancer les problèmes de santé, de malnutrition, l'éducation, la construction d’infrastructures etc. L’économie du monde a progressé d'environ 2.5 % par an en moyenne sur les 50 dernières années. Bien qu'inégale, cette croissance a été soutenue, en grande partie, par ces institutions internationales.

John Maynard Keynes, l'un des plus importants théoriciens de l'économie du XXème siècle, et l'un des acteurs principaux des accords de Bretton Woods, expliquait que les marchés ne s'équilibraient pas automatiquement ce qui justifiait le recours à des politiques économiques conjoncturelles. C'est à dire qu'un gouvernement pouvait et devait intervenir ponctuellement et à court terme dans l'économie de son pays quand la conjoncture se détériorait, afin de relancer la croissance.


Depuis, l'idéologie de ces institutions a changé. Notamment dans les années 80, avec les gouvernements Reagan et Thatcher. Elles préconisent et obligent la libéralisation totale des marchés, l'ouverture des frontières aux capitaux étrangers et à l'importation, tout en empêchant les états d'intervenir et de réguler quoi que ce soit. Cette politique, cette nouvelle idéologie, contraire à ce qu'avait préconisé Keynes, a engendré et engendre encore des catastrophes économiques dans les pays en développement qui ont besoin de l'aide internationale.


En effet, ces exigences, qui ne sont pourtant pas appliquées dans les pays qui dirigent ces institutions notamment aux Etats-Unis et en Europe (des pays très protectionnistes), ont exacerbé les crises asiatiques de 1998 notamment en Thaïlande, en Corée du Sud et en Indonésie, aussi dans de nombreux pays d'Afrique et d'Amérique latine. Enfin, avec la chute du mur et la rentrée dans l'économie de marché des ex pays communistes, le champ d'action de ces institutions a doublé et la gestion de la transformation de ces pays vers l'économie de marché a été une catastrophe. L'Union Soviétique qui n'était pourtant pas bien riche lors de sa dislocation a vu son économie s'effondrer, ses entreprises se privatiser pour être données à des membres de l'oligarchie qui les ont finalement pillées. Les habitants ont tout perdu, leur niveau de vie est encore pire qu'avant alors que certains ex dirigeants ont engendré des milliards.


Pour comprendre un peu pourquoi ces institutions internationales qui pourraient être et qui ont été assez bénéfiques, sont devenues si outrancières et si mal venues, il faut savoir qu'elles sont présidées par les ministres des finances, du commerce et de l’économie des pays membres. Ces ministres viennent de grands groupes internationaux ou de grandes banques privées. Ils ne représentent que les plus riches des acteurs des pays. Aussi leurs décisions vont dans le sens des intérêts commerciaux et financiers à défaut de la population et de l’environnement. Enfin, les présidents de ces institutions n’appartiennent qu’à des pays occidentaux hyper industrialisés.
 
Pour conclure, le FMI et la banque mondiale sont des institutions internationales qui ont pris une très grande importance. Aucun pays ne peut les contourner s'il a besoin d’investissements et pour cela il doit suivre leur politique. Une politique et une idéologie qui va vers l’hyper libéralisme sans aucune entrave au marché. Une politique très anti-sociale qui enrichit les plus riches et appauvrit le reste de la population.


 A la fin du livre, Mr Stiglizt émet néanmoins un certain optimisme. Outre, la réticence de plus en plus importante des pays en voie de développement et des dirigeants de ces pays à satisfaire aux exigences des institutions financières internationales et notamment après les échecs prouvés de ces politiques. Des acteurs même de ces institutions comprennent le besoin éminent de réformes pour arriver à plus de transparence, de démocratie et d'équité. D'ailleurs, toujours d'après Stiglizt, une croissance et un développement durable seraient plus profitables, aussi bien aux populations qu'à la communauté financière au lieu de profits à cours terme comme cela ce fait depuis trop longtemps !


Notes naïves et perso :


On arrivera à un gouvernement mondial avec des représentants de tous les pays, pas seulement répartis par rapport à leur poids économique, mais du fait des idées et de la politique. Ce gouvernement mondial devra travailler avec une justice mondiale et un exécutif. Le tout pour contrôler ce genre d’institutions qui ne sont que financières et qui ne représentent que les acteurs les plus importants des pays les plus riches. Ce gouvernement mondial représentera le peuple, tous les peuples, mais aussi la terre, l'écologie, la technologie pour tous, l'éducation, les droits de l'homme etc.


Seulement quelques décennies après l'ère colonialiste basée sur l'inégalité la plus parfaite entre les peuples et la plus pure domination des pays du Nord par la force. Sans parler de l'esclavage ou de 80 % des matières premières prises sur le sol des pays les plus pauvres. Les règles du jeu économiques et commerciales ne peuvent pas se transformer d'un coup de baguette magique. Les pays en voie de développement, émancipés depuis peu, luttent jour après jour pour reconquérir leurs droits et leur réhabilitation. Les pays encore dominateurs luttent de leur côté pour tenter de garder ces privilèges quittes à favoriser des gouvernements corrompus. Doucement l'équilibre se fera, ou basculera !


Nico

 


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29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 23:30

Qui n’a rêvé pareille histoire et pareille vie. Le livre de Loti est bien plus qu’un roman puisqu’il est la réalité même. La réalité sans détour, sans ambages, où on nous raconte l’amour non avec romance mais avec les faits durs et crus qui se succèdent dans la vie.
En 1877, un officier de la Marine Anglaise en poste à Salonique, ouvre les yeux bien grands sur l’orient qu’il découvre juste et qui déjà l’ébloui. Il peine à remonter sur son bateau le soir et préfère rester parmi les porteurs et les gens du peuple dans les ruelles de cette ville méditerranéenne.
Quel est du destin ou de nos intentions cachées ce qui nous fait tomber sur ces yeux là ? Des yeux qu’on ne pouvait imaginer même en rêve. Des yeux qui nous rendront fous la nuit de Salonique à Stamboul.




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