Ce livre m’a inspiré des dizaines d’idées en plus de celles encore plus nombreuses qui sont exprimées et pas toujours expliquées dans ce livre mais je dois avouer qu’il y a un certain nombre de passages qui ne m’ont pas été particulièrement accessibles ou clairs. Pourtant, pour l’auteur, tout ceci est d’une logique !
Comme le titre l’indique, la mondialisation implique des changements de toutes natures qui coûtent à une majorité de la population. Mais quelle mondialisation, quels changements et quels sont ceux pour qui cela profite ?
Pour Zygmunt Bauman, il y a une élite minoritaire symbolisée dans son livre comme celui qui « voyage », qui est « libre » et il y a le reste de la population enfermé dans sa « localité », exclus, angoissé par le changement, le chômage et l’incompréhension. Malgré que « le rapport direct entre mondialisation et pauvreté est difficile à déchiffrer », il donnent quelques indices, quelques pistes à suivre.
D’abord que les états ne peuvent plus rassurer la population, garantir le contrôle car eux-mêmes n’ont pas les moyens de lutter contre le marché. « Aucun état n’est en mesure de résister à quelques jours de spéculation des marchés « « les transactions financières purement spéculatives sont équivalentes aux réserves réelles de l’ensemble des banques nationales »
L’état nation est une localité impuissante devant le pouvoir de l’économie qui est par nature insaisissable.
A l’échelle de la localité, l’entreprise se doit d’assumer les conséquences de ses agissements qu’ils soient de nature sociales ou environnementales. Mais lorsque les propriétaires n’appartiennent pas à la localité, mais sont des actionnaires dispersés et changeants, à qui revient la responsabilité. Comment l’état, les pouvoirs publics ou les syndicats peuvent-ils intervenir ? « La totale mobilité des capitaux permet aux investisseurs de n’avoir aucune obligation et aucune responsabilité ».
A défaut de contredire le marché, l’état doit tout faire pour attirer les investisseurs qui créeront l’emploi et la richesse même s’il faut se plier à leurs exigences. Pour cela, il est nécessaire de garantir la sécurité, la stabilité politique, la flexibilité des lois, la précarité des emplois. « Il ne reste plus aux états de faire régner l’ordre et la sécurité » « Ouvrir largement les portes et abandonner toutes idées de politiques économiques autonomes, telle est la première condition à laquelle on se soumet humblement, pour obtenir une aide financière des banques mondiales et des fonds monétaires »
Finalement, pour arriver à ce petit développement, je ne sais pas comment j’ai fait. Je crois que c’est cela que j’ai compris ou que j’avais envie de comprendre. Mais Zygmunt Bauman n’en reste pas là, il philosophe entre syndrome Brasilis ; Panopticon ; Synopticun. Puis conclut en soulignant qu’une vie réussie se limite à la « consommation de sensations de liberté», à l’opposé des exclus condamnés à rester dans leur localité et des nouveaux milieux carcéraux (qui poussent comme des champignons) où l’être est confiné dans une immobilité totale.